Les chiens de garde du football continuent de grogner

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L’Euro de football féminin vient de débuter et déjà la toile regorge de messages sexistes voire dégradants et humiliants à l’encontre de toutes les joueuses qui y participent. Plus que la misogynie habituelle, les internautes principalement masculins, moquent le niveau de chaque équipe ainsi que la légitimité même d’une telle compétition.

Je suis habituée à lire des torrents de boue lorsque le football féminin est sur le devant de la scène, mais je ne pourrais jamais m’habituer au niveau proche du pathétique de leurs raisonnements. C’est un mélange de mauvaise foi, de fake news, de moqueries et d’homophobie mélangés, chaque barrière est franchie pour rendre ridicule l’idée même d’associer le football aux femmes.

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Cette haine et incompréhension du sport et de ses actrices a de nombreuses conséquences, la première étant que les médias et les organisations du football professionnel en France s’en servent pour diminuer leur appui ainsi que leur couverture du football féminin. Tel un vilain serpent se mordant la queue, moins de football féminin à l’antenne entraîne forcément moins d’intérêts qui servira d’excuse à la meute ignorante.

TF1 a bel et bien suivi cet effet de masse en déprogrammant le match de ce dimanche 13 juillet qui opposait les Bleues au Pays-Bas, pour afficher à la place le match PSG à Chelsea chez les hommes. Nouvelle déception de constater que malgré les bonnes audiences des précédents matchs, la chaîne ne suit pas nos joueuses et n’encourage pas l’essor du football féminin malgré ses beaux discours. Le positionnement est limpide, le football masculin sera toujours privilégié et en position supérieure par rapport aux femmes, quelque soit la compétition et l’échéance à venir.

Un sport aussi populaire que le football devrait appartenir à tout le monde, mais les hommes en sont les garants et empêchent à toutes les femmes passionnées de pouvoir s’exprimer et s’impliquer comme elles le voudraient et comme elles le mériteraient. Comme des chiens, ils pissent partout pour marquer leur territoire, comme des chiens ils aboient constamment pour signaler leur présence, et comme des chiens ils n’ont pas toujours conscience de la violence de leurs comportements et de leurs paroles.

Alors malgré tout, les femmes s’accrochent aux branches situées à proximité et poussent pour se faire une place et pour être lues et écoutées. Mais également elles se battent pour tout simplement être en mesure de partager leur passion sans être harcelées, insultées ou méprisées en permanence. Si je n’attends plus rien des plateformes et réseaux sociaux pour réguler la haine misogyne de ces hommes, mon exigence se porte davantage vers les médias et instances du football professionnel : vous pouvez et surtout vous devez agir pour favoriser les joueuses, les supportrices et les passionnées de ce merveilleux sport.





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Le football, l’ultime joie commune de tout un peuple